En raison du contexte actuel, l’exposition Terres incultes de Caroline Fonseca a été reportée, du 4 au 25 juin 2020. 

Le travail de Carolina Fonseca questionne les pratiques de vie individuelle du quotidien, le cadre dans lequel elles apparaissent, et la manière dont elles forgent les usages de la vie en collectif. Les questions laissées par l’ère du post-colonialisme et soulevées par celles des migrations actuelles, sont au coeur de son travail.

Elle s’intéresse également aux activités qui cristallisent ces problématiques, c’est à dire le travail, le tourisme, l’oisiveté, le fait d’habiter un espace et les rapports de pouvoir.
Elle oscille, en allant de l’intime au public, de la fiction au réel, de l’individu à la société, de la chambre au paysage, en traversant la maison, la rue. Du passé au présent. Elle essaie d’estomper les bords, de les redessiner et de questionner.

Son vocabulaire emprunte l’esthétique des objets de la vie quotidienne, obsolètes, des choses dites insignifiantes. Elle se sers de matériaux de récupération, peu coûteux, précaires. Cela oriente son travail vers le volume et l’installation, vers le geste, vers le faire : moulage, tissage, assemblage. Ces gestes, parfois méditatifs, prennent de l’ampleur avec le temps et vont à l’encontre de l’engouement de la société actuels qui poussent à l’accélération, la consommation et l’industrialisation.

Image à la une : © Carolina Fonseca
Image 1 : © Compost – Carolina Fonseca- 2018