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Collectif glacier
Collectif Glacier
Participez à la résidence / performance pour déclarer les glaciers "sujet de droit"
Take part in the residency / performance to declare the glaciers "subject of law"
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Le projet Collectif Glacier a pour objectif de créer une résidence / performance en altitude, sur le glacier de la Girose, en septembre 2020 à l’issu de laquelle les glaciers seront reconnus « sujets de droit ».
Dans le terme collectif, il ne faut pas entendre uniquement un groupe constitué d’humains, mais que les glaciers en fasse aussi partie. Incorporer une telle entité naturelle parmi les humains revient à abolir la frontière nature/culture où la nature cesse d’être un objet, mais devient un « sujet ».
Dès lors, nous changeons de paradigme : l’humain n’est plus au centre d’un environnement, mais un sujet, certes particulier, mais partageant la biosphère, le vivant avec d’autres sujets agissant eux-mêmes. L’humain doit ainsi apprendre à régler sa vie, ses activités, ses désirs et imaginaires en fonction d’autres entités naturelles avec qui nous partageons un destin commun.
Ce projet veut rassembler des scientifiques, chercheuses-rs, artistes, juristes, montagnards, alpinistes, citoyens-nes, dans un temps de résidence pour qu’il y ait, in situ, des échanges, des confrontations, des créations. Toute activité est bienvenu. Chacun-e sera libre d’y participer dès lors qu’il/elle est enclin à partager et expérimenter.
Cette présence dans la montagne n’aura pas comme but de faire une ascension, un sommet mais au contraire rester sur le glacier sans autre but que « d’être là ». Les journées seront organisées entre le collectif et les participants, et pourront être ponctuées d’ateliers autour d’un thème particulier, d’une intervention d’un-e glaciologue, d’un désir d’un-e artiste de parler de sa vision, etc. Ce sera à tous d’élaborer et d’organiser ces journées.
Où : La performance se déroulera sur le glacier de la Girose dans les Hautes-Alpes. Le camp de base sera situé au refuge Chancel qui pourra loger les participants ou bien, les tentes pourront être plantées aux alentours.
Accès : L’accès sera possible autant au refuge qu’au glacier de la Girose par téléphérique ou à pied.
Quand : du mercredi 9 au dimanche 13 septembre. La présence du téléphérique permettra à certains-nes des participants de venir un jour, une nuit. Chacun-e est libre de venir et participer.
Combien : il faudra que début août 2020, le collectif ait une idée précise du nombre de participants afin de réserver le refuge.
Organisation : chacun-e est autonome dans son matériel, son couchage, son alimentation, ses assurances, son budget. Lorsque le groupe sera constitué début août, les participants et le collectif s’organiseront plus finement pour la mutualisation. L’accès par le téléphérique permet de venir avec des gros sacs bien chargés de tout ce qui peut être utile durant 4 jours pour ensuite mettre en commun des repas, leur préparation et les tâches qui s’en suivent.
Prix : le collectif ne perçoit aucune subvention, ni aucun financement, chacun-e doit financer son séjour, c’est le prix de leur liberté et des engagements de chacun-e. Selon les possibilités, les participants peuvent soit dormir au refuge soit sous tente. Lorsque le groupe sera constitué et que refuge et téléphérique auront organisés leur saison estivale en fonction des règles sanitaires en vigueur, le collectif envisagera des prix de groupe auprès d’eux.
Déclarer « sujet de droit » une entité naturelle tels que les glaciers ne va pas de soi.
Penser un animal comme « sujet » plutôt que comme un « objet », comme le pense encore le droit, est un saut qualitatif tout à fait envisageable. De la même manière pour les plantes, ce sont des êtres vivants qu’il est concevable d’appréhender, devant le droit, comme des « sujets » tout comme les humains.
Mais les glaciers ? Ils connaissent des phases d’expansions et de contractions depuis des millions d’années.
Que signifierait alors de les intégrer comme des sujets ? En intégrant les glaciers comme « sujet de droit », il s’agit d’affirmer leur droit d’exister, d’être là, leur participation à l’écosystème de la montagne et des plaines (comme réserve estivale d’eau douce), notre reconnaissance esthétique comme élément tellurique désirable.En acceptant la responsabilité des humains dans la disparition certaine des glaciers d’ici 2050, dans le phénomène global de changement climatique, cela nous place dans un lien direct avec cet élément tellurique.
La question est : de quel droit les humains se sont-ils doté pour s’octroyer le pouvoir de vie et de mort sur les entités naturelles ?
Image à la une : © Olivier de Sépibus
In the collective term, we must not only understand a group made up of humans, but that glaciers are also part of it. To incorporate such a natural entity among humans is to abolish the nature / culture boundary where nature ceases to be an object, but becomes a "subject".
Consequently, we change paradigm: the human is no longer at the center of an environment, but a subject, certainly particular, but sharing the biosphere, living with other subjects acting themselves. Humans must learn to regulate their life, their activities, their desires and their imaginations according to other natural entities with which we share a common destiny.
This project wants to bring together scientists, researchers, artists, lawyers, mountaineers, mountaineers, citizens, in a time of residence so that there are, in situ, exchanges, confrontations, creations. Any activity is welcome. Everyone will be free to participate when he / she is inclined to share and experiment.
This presence in the mountain will not aim to make an ascent, a summit but on the contrary stay on the glacier with no other goal than "to be there". The days will be organized between the collective and the participants, and may be punctuated by workshops around a particular theme, an intervention by a glaciologist, a desire by an artist to talk about his vision, etc. It will be up to everyone to plan and organize these days.
Where: The performance will take place on the Girose glacier in the Hautes-Alpes. The base camp will be located at the Chancel refuge which will accommodate the participants or else, the tents can be pitched around.
Access: Access will be possible as much to the refuge as to the Girose glacier by cable car or on foot.
When: from Wednesday September 9 to Sunday September 13. The presence of the cable car will allow some of the participants to come one day, one night. Everyone is free to come and participate.
How much: it will be necessary that at the beginning of August 2020, the collective has a precise idea of the number of participants in order to reserve the refuge.
Organization: everyone is independent in their equipment, sleeping arrangements, food, insurance, budget. When the group is formed in early August, the participants and the collective will organize themselves more finely for pooling. Access by cable car allows you to come with large bags well loaded with everything that can be useful for 4 days and then share meals, their preparation and the tasks that follow.
Price: the collective does not receive any subsidy, nor any funding, each must finance their stay, this is the price of their freedom and of the commitments of each. Depending on the possibilities, participants can either sleep in the refuge or in a tent. When the group is formed and the refuge and cable car have organized their summer season according to the health rules in force, the group will consider group prices with them.
It is not easy to declare a natural entity such as glaciers a “subject of law”.
To think of an animal as a "subject" rather than as an "object", as the law still thinks, is a qualitative leap quite conceivable. In the same way for plants, they are living beings that it is conceivable to apprehend, before the law, as "subjects" just like humans.
But the glaciers? They have experienced phases of expansion and contraction for millions of years.
What would it mean to integrate them as subjects? By integrating glaciers as a “subject of law”, it is a question of asserting their right to exist, to be there, their participation in the ecosystem of the mountains and the plains (as a summer freshwater reserve) , our aesthetic recognition as a desirable telluric element. By accepting the responsibility of humans in the certain disappearance of glaciers by 2050, in the global phenomenon of climate change, this places us in a direct link with this telluric element.
The question is: what right do humans have to grant themselves the power of life and death over natural entities?