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Ursula Biemann. Savoirs indigènes _ Fictions cosmologiques
Ursula Biemann. Indigenous Knowledges _ Cosmological Fictions
Une exposition consacrée à l'artiste, focalisée sur les questions environnementales
An exhibition dedicated to the artist, focused on environmental issues
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Depuis plus de vingt ans, l’artiste et auteure Suisse Ursula Biemann, entremêle étroitement dans ses essais vidéo, les défis écologiques contemporains, l’extraction et la distribution inégale des ressources de la Terre et les flux migratoires, conséquences de la pression exercée sur l’environnement et tous les êtres vivants. Plus que jamais, l’actualité fait surgir la pertinence de cette vision complexe, entremêlant ces enjeux sociaux et environnementaux, cette voracité dans l’exploitation des ressources et les transformations irréversibles des sols et d’écosystèmes entiers.
Pour la première fois en France, cette exposition rassemble plusieurs œuvres vidéo de l’artiste avec une sélection focalisée sur les questions environnementales. Ursula Biemann nous emmène des plaines désormais bitumeuses du Nord du Canada, aux terres inondées du Bengladesh ; des luxuriantes forêts d’Equateur où des peuples indigènes luttent juridiquement pour préserver leur écosystème et leur cosmovision, aux interactions et drames invisibles qui se jouent au cœur des océans ou dans les territoires Sami, en Norvège. Très informée des recherches scientifiques en cours et des débats philosophiques et anthropologiques autour des enjeux écologiques, l’artiste instille dans son œuvre filmée des visions éco-féministes (alliance de conceptions féministes et écologiques pour contrer l’exploitation de la nature, la marchandisation du vivant et promouvoir des gestes de réparation). Elle fait écho à l’inclusion de représentations cosmologiques dans le droit et introduit des perspectives non-humaines – soit l’intégration des modes de pensée des autres êtres vivants.
L’exposition montre également l’évolution de sa pratique depuis des essais vidéo donnant voix à d’autres géographies, jusqu’à des récits fictionnels, voire de science-fiction. Le territoire de l’imaginaire et l’invention de récits apparaissent comme de possibles voies aujourd’hui pour envisager de nouvelles relations au monde et une éthique des relations avec d’autres espèces. Loin de céder au catastrophisme ambiant, Ursula Biemann invite ainsi à réapprendre notre appartenance originelle à l’ordre naturel et à entendre la voix de peuples qui vivent dans des interactions riches et respectueuses avec le non-humain.
Le travail d’Ursula Biemann est montré régulièrement dans des expositions et biennales internationales (Liverpool, Sharjah, Shanghai, Thessalonique, Sao Paulo, Séville, Istanbul, Venise, Taiwan) ainsi que dans des festivals. Basée à Zurich, elle a reçu le Prix Meret Oppenheim – Swiss Grand Award for Art, distinction nationale dans le champ de l’art.
Commissaire : Hélène Guenin, Directrice du MAMAC.
Cette exposition est organisée en partenariat avec le Centre culturel suisse. Paris. Elle s’inscrit dans le cadre des Parallèles du Sud de Manifesta 13 Marseille – Biennale européenne itinérante.
© Ursula Biemann
More than ever before, current events highlight the relevance of her complex vision, intertwining these social and environmental issues, this voracity in the exploitation of resources and the irreversible transformations of soils and entire ecosystems.
For the first time in France, this exhibition brings together a series of videos by the artist with a selection focusing on her environmental explorations.
Ursula Biemann guides us from the now bituminous plains of northern Canada to the flooded lands of Bangladesh; from the lush forests of Ecuador, where indigenous peoples are struggling legally to preserve their ecosystem and their cosmovision, to the invisible interactions and dramas that are being played within the depth of the oceans or in the Sami territories in Norway. Highly informed about current scientific research and philosophical or anthropological debates on ecological issues, the artist instils ecofeminist visions in her filmic work (an alliance of feminist and ecological conceptions to counter the exploitation of nature, the commodification of living beings and to promote gestures of repair).
It echoes the introduction of cosmological representations into law, and brings in non-human dimensions - that is, the integration of other living beings' ways of thinking.
The exhibition also shows the evolution of her practice from her video essays giving voice to other geographies, to fictional or even science fiction stories. The territory of imagination and the invention of narratives emerge as possible paths today for envisaging new connections to the world and an ethical approach to relations with other species. Far from yielding to the prevailing catastrophism, Ursula Biemann thus invites us to reconnect with our original belonging to the natural order and to hear the voices of peoples who live in rich and respectful interactions with non-human beings.
Ursula Biemann's work is regularly shown in international exhibitions and biennials (Liverpool, Sharjah, Shanghai, Thessaloniki, Sao Paulo, Seville, Istanbul, Venice, Taiwan) and in festivals dedicated to the moving image. Based in Zurich, she was awarded the 2009 Prix Meret Oppenheim, the Swiss Grand Award for Art.
Curated by: Hélène Guenin, Director of MAMAC
This exhibition is organized in collaboration with the Centre culturel Suisse. Paris. It is part of the program Les Parallèles du Sud of Manifesta 13 Marseille – European touring Biennial.
