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EAUX D’ARTIFICE – Vivre & rêver l’eau à partir de Marseille
EAUX D’ARTIFICE : LIVING & DREAMING THE WATER FROM MARSEILLE
Exposition, conférences, projections de film : penser la ville par l'altérité de ses eaux
Exhibition, conferences, film screenings : thinking the city from the otherness of its waters
En raison du contexte actuel lié à la pandémie de COVID-19, Zoème a dû suspendre ses activités et prévoit de les reporter à une date ultérieure. Les nouvelles dates de l’exposition EAUX D’ARTIFICE – Vivre & rêver l’eau à partir de Marseille seront annoncées très prochainement.
EAUX D’ARTIFICE – Vivre & rêver l’eau à partir de Marseille est une invitation à s’éloigner des roches et du bâti pour penser la ville depuis l’altérité de ses eaux: puits, sources, ruisseaux, fleuves côtiers, canaux, littoral…
A l’heure où les villes restaurent leurs cours d’eau pour créer du lien social et des continuités écologiques, en contexte de réchauffement climatique et de recomposition des relations ville/nature, l’eau est à la fois un sujet politique majeur et un formidable levier onirique. Avec ses trois cours d’eau, son terroir irrigué, ses canaux, et sa bande littorale, Marseille est un laboratoire pour réinventer la ville à partir de l’eau. Par un léger déplacement, et ouvrant notre projet à des propositions venues d’ailleurs en Europe puisque enjeux locaux et globaux se rejoignent, nous proposons d’esquisser une autre cartographie des lieux, d’explorer ses contrechamps écologiques et politiques. À la croisée entre l’art et les sciences, enquête, performance, conférence, exposition ou projection seront autant de manières de faire émerger des sensibilités et savoirs qui appréhendent la ville comme un organisme fluide et mouvant. Des artistes, des chercheurs et des structures et partenaires associés ainsi que des communautés qui se sont agrégées depuis une décennie autour du ruisseau des Aygalades et de l’Huveaune seront mobilisés.
Zoème propose ainsi, en collaboration avec Videodrome 2 et les Éditions Wildproject, un projet d’ordre participatif en quatre volets :
L’exposition de La mauvaise réputation, travail du photographe Geoffroy Mathieu : autrefois lieu de récréation pour les marseillais (notamment sa cascade), le ruisseau est aujourd’hui impliqué dans le fonctionnement de la carrière de la société Lafarge et reçoit de nombreux polluants domestiques et industriels. Dans les photographies de Geffroy, le ruisseau devient motif de spéculation poétique autour de questions liées à l’écologie, l’aménagement du territoire, et l’espace public. Des marches dans le ruisseau et des rencontres auront lieu pendant l’exposition, notamment avec le Bureau des guides, le collectif marseillais SAFI et l’écrivain Jean-Patrice Courtois ;
Une présentation du travail du photographe Julien Lombardi, en collaboration avec l’Institut Méditerranéen d’Océanologie, au cours de laquelle il se penchera sur un espace méconnu de la cartographie Marseillaise : les fonds marins, et les enjeux écologiques, transformations et périls qui les touchent. Nous faisons tous l’expérience de ces changements sans vraiment les comprendre. Le dialogue entre les scientifiques et les habitants de la ville apparaît désormais comme une nécessité pour agir et s’orienter. À la croisée de différentes pratiques, son travail proposera des films d’artistes à partir du matériel scientifique et de son imagerie (fonds marins, laboratoire, micro-organismes). Un autre temps sera consacré à des conférences scientifiques « performées » à Zoème, au Vidéodrome et dans des espaces publics (Cours Julien et autres). Des collectifs d’artistes qui mènent des « assemblées » (Collectif Coyote, Le bureau des dépositions) seront invités aussi.
Un cycle des conférences organisé par Baptiste Lanaspeze (Wildproject) autour des questions liées à l’écologie au niveau global et à la présence de l’eau dans la ville de Marseille (qui hérite de divers arts de l’eau – puits, sources, canaux, fontaines, mais aussi bains de mer, nage, voile, plongée) :
- Une ville en eau, « Mettre Marseille en eau », conférence-manifeste de Nicolas Mémain, urbaniste, co-auteur du Sentier Métropolitain GR2013
- L’eau dans la ville, « Le jardin partagé, une révolution dans la ville » par Jean-Noël Consalès, géographe, auteur de Petit Atlas d’une ville nature (Wildproject, 2016)
- La ville au bord de l’eau, « Le littoral, zone critique », par un océanographe à définir
- Le territoire de l’eau, « Vivre et rêver le bassin-versant », une conférence de Christophe Roncato, traducteur de Le Sens de lieux de Gary Snyder (Wildproject, 2018).
Des projections : on entend la salle de projection comme un laboratoire de pensée collective. Formidable producteur de récits, le cinéma viendra, au sein de Videodrome 2, en écho des propositions artistiques et scientifiques de Zoème et Wildproject. Seront projetés, entre autres, des films :
- de Ben Russel et Ben Rivers, artistes vidéastes travaillant régulièrement en duo, qui interrogent les relations de communautés hypothétiques avec leurs environnements
- du collectif d’artistes italiens Flatform, qui crée, au travers de pièces visuelles, de nouveaux territoires et de nouveaux réels possibles par pure manipulation des outils de représentation
- de Franco Piavoli, dont le cinéma invite à un cheminement de la perception pour retourner à la beauté simple qui nous entoure où la vie, cyclique, tient l’eau comme l’élément essentiel.
Images : © Goeffroy Mathieu, photographies
collaboration with Vidéodrome 2 and Éditions Wildproject. The project is an invitation to move away from rocks and buildings
and to think the city from the otherness of its waters: wells, springs, streams, coastal rivers, canals, littoral... At a time when
cities are restoring their waterways to create social bonds and ecological continuities, in the context of global warming and
recomposition of city/nature relations, water is at the same time a major political subject and a wonderful lever for dreams. With
its three rivers, irrigated lands, canals, and coastline, Marseille is a laboratory to reinvent the city from the water. By a slight shift,
and opening our project to proposals from elsewhere in Europe, since local and global issues come together, we propose to
sketch another map of places, to explore its ecological and political counterpoints. At the crossroads between art and science,
our project will bring out sensibilities and forms of knowledge that apprehend the city as a fluid and moving organism.